Attention, surprise en vue ! Les figures du rap français ne se limitent plus à la musique, elles envahissent aussi le cinéma. De Nekfeu à Joey Starr, en passant par Orelsan, explorez les dessous de cette transformation impressionnante qui agite le paysage cinématographique français.
Résumé :
- 13 rappeurs français se sont lancés avec succès dans le monde du cinéma
- Certains, tels que Nekfeu et Orelsan, se sont rapidement fait remarquer pour leurs prestations exceptionnelles
- Des icônes du rap comme Joey Starr et Kool Shen ont brillamment franchi le cap du grand écran
- Plusieurs rappeurs ont joué dans des films majeurs ou tenu des rôles de premier plan
- Un artiste, Akhenaton, est même passé à la réalisation
Le rap et le cinéma, deux mondes autrefois perçus comme éloignés, se rejoignent désormais avec une fréquence croissante en France. À l’instar de ce qui se passe à Hollywood, des artistes issus du hip-hop s’imposent aujourd’hui sur les écrans. Qu’ils soient des talents émergents ou des vétérans, ces 13 rappeurs ont su utiliser leur charisme et leur savoir-faire pour capter l’attention d’un nouveau public, prouvant ainsi que leur art ne se limite pas à la musique.
Des débuts prometteurs : une nouvelle aventure artistique
Nekfeu et Orelsan : la nouvelle vague du cinéma
Parmi les nouveaux talents du rap français ayant fait une entrée remarquée dans le cinéma, Nekfeu et Orelsan se démarquent particulièrement. Nekfeu, de son vrai nom Ken Samaras, s’est révélé en 2017 dans « Tout nous sépare » de Thierry Klifa. Aux côtés de Catherine Deneuve et Diane Kruger, sa performance a été saluée, montrant ainsi que ce jeune rappeur avait plus d’un tour dans son sac.
Orelsan, quant à lui, a pris une approche différente en réalisant et jouant dans son propre film « Comment c’est loin » en 2015 avec Gringe. Cette comédie semi-musicale, inspirée de leur album « Orelsan et Gringe sont les Casseurs Flowters », a révélé leurs talents d’acteurs tout en conservant leur identité musicale.
Joey Starr et Kool Shen : des figures du rap au grand écran
Les vétérans du rap français n’ont pas manqué de saisir l’occasion d’investir le cinéma. Joey Starr, figure de proue du groupe NTM, s’est imposé avec brio dans « Polisse » de Maïwenn, où il incarne un policier de la Brigade de Protection des Mineurs. Ce rôle a révélé une nouvelle facette de sa personnalité, jusque-là inexplorée par sa musique.
Son ancien acolyte Kool Shen s’est également fait une place dans le cinéma, notamment avec « Abus de faiblesse » de Catherine Breillat, où il interprète un escroc. Ces prestations montrent que même les rappeurs les plus expérimentés peuvent surprendre et se réinventer à l’écran.
Des carrières variées : du second rôle à la tête d’affiche
Kaaris et Rohff : des débuts remarqués
Certaines stars du rap ont fait leurs premiers pas au cinéma avec des rôles plus modestes, mais tout aussi marquants. Kaaris, incontournable du rap hardcore, a débuté en jouant son propre rôle dans « Fastlife ». Cette approche lui a permis de rester fidèle à son image tout en s’essayant au cinéma.
Rohff, autre acteur majeur du rap français, s’est illustré en prêtant sa voix à un personnage dans le film d’animation « Arthur et les Minimoys » de Luc Besson, montrant la flexibilité de ces artistes à naviguer entre différents genres cinématographiques.
MC Jean Gab’1 et Stomy Bugsy : des rôles plus imposants
D’autres rappeurs ont rapidement accédé à des rôles plus significatifs. MC Jean Gab’1, reconnu pour son franc-parler dans le rap, a tenu des rôles dans la série « Banlieue 13 » et dans le film « Black ». Ses performances ont montré qu’il pouvait porter un film.
Stomy Bugsy, membre du Ministère Amer, a quant à lui oscillé entre comédies comme « Gomez et Tavares » et des rôles plus dramatiques comme dans « Aliker ». Ces choix témoignent de la capacité d’adaptation de ces artistes.
Les exceptions qui confirment la règle
Doudou Masta et La Fouine
Certains rappeurs se démarquent par la variété de leurs apparitions. Doudou Masta a joué dans des films allant de l’horreur avec « La Horde » à la comédie avec « Case Départ », et a même doublé Vin Diesel dans « Babylon AD », illustrant sa polyvalence.
La Fouine, pour sa part, s’est taillé un rôle dans le film « A toute épreuve », où il incarne un personnage dur inspiré de Scarface, jouant sur son image publique tout en explorant de nouvelles facettes de son talent.
Akhenaton : du micro à la réalisation
Parmi ces artistes, Akhenaton se distingue par son passage derrière la caméra. Avec son film « Comme un aimant », le leader d’IAM a montré que les rappeurs pouvaient également exceller à la réalisation. Il s’est également illustré dans la composition de bandes originales, comme celles de « Les Rivières pourpres » et « Taxi ».
L’incursion des rappeurs dans le cinéma est bien plus qu’une simple mode, c’est une tendance qui redéfinit les frontières entre ces deux arts. De Nekfeu à Akhenaton, ces artistes prouvent que la créativité n’a pas de limite et qu’elle peut s’exprimer sur de nombreuses scènes.
Cette évolution révèle non seulement la capacité d’adaptation de ces artistes, mais aussi l’ouverture du cinéma français à de nouveaux talents. Elle permet également de diversifier les représentations à l’écran, offrant des rôles plus variés à des acteurs issus de milieux souvent sous-représentés. Il est fort probable que cette tendance se renforce à l’avenir, avec encore plus de rappeurs devant ou derrière la caméra. Cette évolution est sur le point de redessiner le cinéma français, apportant de nouvelles énergies et perspectives. L’avenir promet d’être passionnant pour le rap et le cinéma français, main dans la main.