Incident Hedi : un nouveau rapport révèle des détails sur les blessures subies

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L’an passé, des forces de l’ordre ont violemment agressé Hedi à Marseille durant les émeutes suivant la disparition tragique du jeune Nahel. Un rapport récent éclaire sur les causes de sa sévère blessure crânienne.

Dans la nuit du 1er au 2 juillet 2023, la vie d’Hedi a été bouleversée. Alors qu’il se trouvait dans les rues de Marseille au même moment que les émeutes en réaction à la disparition de Nahel à Nanterre, le jeune homme a été attaqué par des policiers.

Il a subi une grave blessure qui lui a fait perdre une partie de son crâne. Lors d’une interview avec Konbini, Hedi a raconté :

J’ai reçu un coup à la tête, au début je ne savais pas ce que c’était. Je suis tombé et en essayant de me relever, on m’a traîné dans un coin sombre où ils ont commencé à me frapper. Ils ne m’ont jamais demandé mes papiers, ni pourquoi j’étais là. J’essayais de leur dire qu’ils pouvaient me fouiller, que je n’avais rien de dangereux. Mais ils ne voulaient rien savoir (…) J’ai essayé de toucher ma tête mais je ne sentais plus mon crâne.

Après deux opérations, les médecins ont dû lui enlever un morceau de crâne avant de refermer avec 65 agrafes. Hedi a ajouté :

Je sais que ma vie ne sera plus jamais la même (…) quand tu vois que ton crâne n’est plus comme avant, c’est très difficile à accepter.

Incident Hedi : un rapport révèle des détails sur les blessures subies

Plus d’un an après les faits, un rapport relayé par France Bleu et le Parisien indique que ce ne serait pas un tir de LBD mais plusieurs coups, dont des coups de matraque, qui auraient causé les blessures. Quatre policiers ont été mis en examen pour cette agression, l’un d’eux ayant été placé en détention provisoire puis libéré après quarante jours.

Me Jacques-Antoine Preziosi, l’avocat d’Hedi, a confirmé les faits à l’AFP ce jeudi 4 juillet :

Ce sont probablement les coups portés après le tir de LBD qui sont à l’origine des blessures les plus graves et non le tir lui-même, bien que ce dernier ait paru le plus spectaculaire pour tout le monde.

L’avocat souhaite également une reconstitution pour déterminer le rôle de chacun, notamment celui de la commandante du groupe qui a été entendue en tant que témoin assisté, sans faire l’objet de poursuite.

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