En avril dernier, Netflix a lancé une série inspirée d’une histoire réelle intitulée Mon petit renne. Cependant, cette production réalisée par Richard Gadd pourrait coûter très cher au géant du streaming.
Imaginez-vous proposer un verre à quelqu’un qui vous émeut, mais qui devient ensuite votre pire cauchemar ? C’est ce que raconte Richard Gadd dans Mon petit renne, en s’inspirant de sa propre expérience. Dans cette série, « Martha » se persuade qu’elle est en couple avec lui et commence à le harceler.
Cette histoire a captivé les abonnés de Netflix, qui se sont mis en quête de la véritable « Martha ». Interrogée par le site britannique Daily Record, Fiona Harvey a donné sa version des faits :
J’ai rencontré Richard Gadd à plusieurs reprises, mais je ne l’ai jamais harcelé comme il le prétend. Cette série est une atteinte flagrante à ma vie privée. Je ne l’ai pas vu depuis 12 ans. J’ai découvert qu’il avait créé cette histoire pour un festival il y a quelques années, et je me suis dit ‘oh mon Dieu’. Ce week-end, j’ai fait des recherches sur Google et j’ai vu des articles parlant de Richard Gadd et de Mon petit renne (…) Je n’ai jamais eu de rendez-vous avec lui, ni de pique-nique en tête-à-tête. Nous étions toujours entourés d’autres personnes, et nous n’avons jamais eu de relations intimes. Il était dans un bar, parlait sans cesse, me traitant de harceleuse et disait qu’il aimait chercher des informations sur les gens en ligne. Il avait trouvé un article sur moi et laissait entendre que j’étais une harceleuse.
Une série Netflix pourrait entraîner un litige à 170 millions de dollars
Malgré cela, Fiona Harvey n’en est pas restée là, car elle a décidé de porter l’affaire devant les tribunaux. Un juge aux États-Unis a reconnu que Netflix avait fait une erreur en présentant Mon petit renne comme une « histoire vraie », car les actes de Martha dans la série sont bien plus graves que ceux que Fiona Harvey est accusée d’avoir commis. Fiona, aujourd’hui quinquagénaire, envisage de poursuivre Netflix pour diffamation et demande 170 millions de dollars, soit environ 156 millions d’euros, en dommages et intérêts.
Il reste à voir si cette affaire aboutira en sa faveur.
