Avec l’intensification des calendriers de matchs, l’augmentation des blessures, des abonnements télévisés exorbitants et une désaffection croissante des supporters, le football semble atteindre un point critique. Un contexte qui pousse certains joueurs à envisager une grève générale pour freiner cette dynamique.
Plus de matchs, moins de passion
Les pauses internationales incessantes, la création d’une Coupe du Monde des clubs par la FIFA pour rivaliser avec l’UEFA Champions League : toutes ces compétitions s’accumulent et lassent les supporters, comme en témoignent les faibles audiences des récents matchs de l’équipe de France dirigée par Didier Deschamps (3,9 millions de téléspectateurs contre Israël et 4,7 millions face à la Belgique).
Des joueurs épuisés et blessés
Avec cette surcharge de matchs vient la fatigue physique et mentale. Depuis le début de la saison, les blessures graves sont de plus en plus fréquentes. On pense à Rodi de Manchester City et Dani Carvajal du Real Madrid. Rodri, en septembre, déclarait : « Jouer entre 40 et 50 matchs, c’est le maximum. Au-delà, le niveau baisse car c’est impossible de rester au top physiquement. Il faut qu’on prenne soin de nous, car nous sommes au cœur de ce sport, ou de ce business, peu importe comment vous le nommez. »
Ce mercredi 16 octobre, dans L’Equipe, Raphael Varane, récemment retraité, a également exprimé son inquiétude quant à cette surcharge : « La santé mentale n’est pas une excuse pour jouer moins, mais bien parce que le football est en surrégime et que cela risque d’exploser.»
Droits télévisés : une économie déconnectée des fans
Le désintérêt du public s’explique également par l’augmentation du nombre d’abonnements nécessaires pour suivre les grandes compétitions à domicile. La récente controverse autour des tarifs élevés de DAZN pour la diffusion de la Ligue 1 a fait grimper l’utilisation des IPTV en France.
Comment résoudre ces problématiques ? Depuis quelques semaines, les joueurs s’organisent. Les appels à la grève se multiplient. Bien que pour l’instant au stade préventif, la situation pourrait rapidement évoluer. « Le moment viendra où il faudra se mettre en grève pour se faire entendre. Les blessures augmentent à cause du manque de repos. Ceux qui participeront à la Coupe du Monde des clubs auront encore moins de repos et risquent de jouer jusqu’à 70 matchs, ce qui est insensé», a déclaré Jules Koundé, défenseur du FC Barcelone, lors d’une conférence de presse.
Un dernier recours pour se faire entendre ?
