Actuellement en pleine promotion de son nouveau film 4 zéros, Kaaris a pris le temps de discuter avec Guillaume Pley dans le cadre de l’émission LEGEND. Durant cet échange, le rappeur a abordé divers sujets, dont celui de la coexistence dans son département. Voici un aperçu de ses propos.
Depuis quelques années, Kaaris explore le domaine du septième art. Connu pour ses rôles plutôt sombres, l’artiste originaire de Sevran se lance dans une nouvelle aventure avec 4 Zéros. Cette fois-ci, il endosse un rôle plus léger : celui d’ agent de footballeurs. À l’occasion de la sortie de ce long métrage, le rappeur a échangé avec Guillaume Pley pour le média Legend. Ils ont discuté de sa célébrité et des répercussions que cela peut avoir sur son quotidien. Kaaris a illustré ces situations par un exemple :
Tu le sens parce que les regards deviennent bizarres, ça commence à te regarder sur le téco. Tu ne peux pas savoir ce qu’il y a dans le cerveau de l’humain (…) Au centre commercial, j’avais acheté du papier toilette. Je mets ma main sur le papier toilette j’entends KAARIS, j’enlève la main du papier toilette et je cherche le sopalin (…) le sopalin c’est bien, ça fait un peu plus mal mais ça passe (…) j’arrive dans la queue et j’entends deux personnes qui parlent devant moi disant que j’étais aux Etats-Unis, je venais de commencer, j’avais rien, et c’est là que tu te rends compte qu’il y a quelque chose qui se passe. Tu ne vas plus au centre commercial.
Ces situations ont poussé Kaaris à opter pour un changement de vie en déménageant au Portugal :
C’est pour ça que je suis à Lisbonne. Des fois c’est dur, c’est compliqué. Quand je suis avec mes enfants, il y en a qui se gênent pas et qui me demandent même s’ils peuvent une photo avec. C’est une dinguerie. Je vais à LIDL, il y a grave des bons trucs. Claquette, LIDL, caddie tranquille. Il n’y a personne qui va dire « mais qu’est-ce que tu fais là ? »
Kaaris revient sur l’absence de « savoir vivre ensemble » dans le 93
Au fil de cette interview, Kaaris a donné son avis sur la situation à Seine-Saint-Denis et dans la ville de Sevran, située en banlieue parisienne, où il a grandi. Quand Guillaume Pley évoque la disparition du vivre ensemble et la mixité plus marquée des années 80, l’artiste rétorque que cette mixité n’a jamais été une réalité. « À Sevran ? C’est parce que tu n’étais pas là-bas ! Le monde il est comme il est. […] Division de fou, gue*re ethnique… », a expliqué Kaaris.
« J’ai l’impression que quand on était au foot, tout le monde était ensemble », relance Guillaume Pley. Mais le rappeur lui répond fermement : « Ah non pas du tout ! C’est une mauvaise interprétation que tu as ».
Cela a le mérite d’être clair !