Alors que les organisations humanitaires et les réseaux sociaux perpétuent souvent des images stéréotypées des favelas et de leurs résidents, des initiatives émergent pour changer cette perception.
L’exposition Kids Turned Out Fine, créée par l’artiste Tassiana Aït-Tahar, se tiendra le 2 mai au 139 rue du Temple à Paris. Elle propose une nouvelle vision des jeunes de ces quartiers.
Formée à l’école Kourtrajmé, Tassiana a passé trois mois au Brésil en 2022 à la Casa Amarela, une résidence culturelle établie par l’artiste JR dans la Favela Morro Da Providencia en 2009. Là, elle a dirigé des ateliers de cinéma avec son collègue Jefry Lopalanga, s’immergeant dans la vie quotidienne des enfants locaux.
« En vrai, on est juste venu partager ce qu’on savait sur l’importance des images. »
Tassiana Aït-Tahar
Actuellement étudiante en troisième année aux Beaux-Arts de Paris, elle présente une collection de photographies, sculptures et installations qui éclairent la vie quotidienne des enfants de la Favela Morro da Providencia.
« On a beaucoup parlé de la puissance de raconter nos histoires, d’écouter les leurs et celles de nos ancêtres qui ont partagé le même continent. », explique Tassiana. L’exposition vise à montrer l’authenticité et l’individualité des enfants sans les réduire à des clichés, évitant ainsi de solliciter simplement la compassion des spectateurs.