Trois ans après avoir installé le premier implant cérébral sur un individu, Neuralink se montre satisfait des résultats obtenus. Le sujet de cette expérimentation, Nolan Arbaugh, a partagé ses impressions après cent jours.
Après avoir développé Tesla et Space X, Elon Musk met l’accent sur le développement de ses robots humanoïdes Tesla. En parallèle, il pilote un autre projet de grande envergure : Neuralink. Depuis 2019, ces implants cérébraux ont d’abord été testés sur des animaux.
Neuralink ambitionne de restaurer la mobilité des personnes paralysées et de leur permettre d’interagir avec leur environnement ou de manipuler des bras mécaniques aisément. Le 28 janvier, un homme a reçu le premier implant cérébral. Un mois plus tard, Elon Musk a communiqué des nouvelles positives concernant le sujet et a déclaré :
Les progrès sont encourageants, le patient semble s’être complètement rétabli, sans effets secondaires détectés à ce jour. Il est capable de contrôler une souris, la déplacer sur l’écran uniquement par la pensée. Nous travaillons à augmenter le nombre d’actions possibles via la pensée, incluant le clic gauche et droit, ainsi que les mouvements verticaux nécessaires pour cliquer et glisser des objets.
Cent jours après l’implantation, le sujet expérimental de Neuralink partage son expérience
À son tour, Nolan Arbaugh exprime son expérience personnelle, cent jours après l’opération, déclarant :
C’est une surcharge incroyable, je n’ai pas pu réaliser ces actions depuis 8 ans, et maintenant, je ne sais plus où donner de la tête ni comment organiser mon attention.
Désormais, Nolan Arbaugh peut rester couché sur son lit et utiliser son implant sans aide, alors qu’il avait besoin d’assistance pour s’asseoir auparavant. Il ajoute :
Cela me permet de vivre selon mes propres termes, sans nécessiter d’assistance continue au quotidien… cela m’a redonné l’autonomie de mes actions.
The first human patient with a Neuralink implant plays games and controls his computer just by thinking. ? pic.twitter.com/Rx1FnLnoIt
— DogeDesigner (@cb_doge) May 9, 2024
Il n’est plus dépendant de sa famille et cela transforme sa vie. Le sujet travaille 35 heures par semaine avec les chercheurs pour évaluer les performances de l’implant. Cela a permis de découvrir que, dans les semaines suivant l’opération, « un certain nombre de fils se sont rétractés dans le cerveau, entraînant une réduction significative du nombre d’électrodes actives ». Des ajustements ont été réalisés.
Actuellement, Neuralink s’efforce d’améliorer le temps de réponse entre l’homme et la machine pour qu’il soit comparable à celui d’un individu sans handicap. L’implant pourrait être adapté pour fonctionner avec des bras robotiques et des fauteuils roulants, dans le but de rendre les personnes à mobilité réduite moins dépendantes.